Et si la Providence était un livre !
Et si je vous parlais d'un livre que je n'ai jamais demandé et qui m'est arrivé comme ça, envoyé directement par l'auteur avec un petit mot gentil (C'est sûr que ça pouvait pas venir de l'éditeur, souvenez-vous). Je ne connaissais Valérie Tong Cuong que de nom. Pour moi c'était l'épouse d'un grand publicitaire français (le TC de BETC, le fondateur de la Chose) ce qui, pour une femme écrivain, n'est pas vraiment un argument de vente (être la femme de Patrick Bruel, c'est beaucoup plus efficace, même si ça dure moins longtemps!).
Bref, je reçois ce livre et je l'attaque mollement, disons parce que la jolie blonde sur le bandeau ressort très bien sur la couverture bleu nuit des éditions Stock.
Et là, très bonne surprise, me voilà happé dans le truc et je ne lâche pas l'objet avant d'avoir atteint la dernière ligne. Dernière ligne qui me plonge aussitôt dans un curieux état de manque : j'étais si bien dans cet univers, à suivre à tour de rôle ces personnages si attachants, tellement dur de les quitter déjà.
Providence c'est l'incroyable journée de Marylou, modeste secrétaire élevant seule son fils et méga à la bourre à un RDV hyper important, Albert Foeh, agé de 78 ans à qui il ne reste plus que quelques mois à vivre, Tom, producteur de cinéma qui a décidé de demandé sa main à sa capricieuse maitresse et Prudence, brillante associée dans un cabinet de conseil qui peine à atteindre le sommet à cause de la couleur de sa peau.
Providence est ce qu'on appelle un roman choral, c'est à dire un roman
dans lequel on suit le destin de plusieurs personnages, en passant de
l'un à l'autre et en général tout le monde se retrouve à la fin et on
comprend comment leurs destin était liés. Si vous avez aimé le film "Magnolia"
de Paul Thomas Anderson, vous adorerez le roman de Valérie. Elle réussi
ce mini-tour de force de nous accrocher avec cette forme très
périlleuse de narration où dès qu'on commence à se familiariser avec un
personnage, ZAP ! on passe à un autre, sauf qu'ici, l'autre il est
aussi bien que le précédent et tout ça s'enchaîne merveilleusement avec
un très joli style tout en sobriété qui ne se la pète jamais.
Je vous recommande donc vraiment ce bouquin. Quant à moi je vais attaquer les précédent de Valérie en attendant le prochain ! (Retrouvez Valérie sur son blog)
"Providence" de Valérie Tong Cuong, Editions Stock, 18 euros.
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Putain, on commence à le savoir que c'est un roman choral et que ça ressemble à Magnolia! Quasiment toutes les critiques que j'ai lu sur ce livre disent la même chose!
Rédigé par : Dahlia | mar. 22 avr 2008 à 13:27
Et puis surtout cette comparaison est ambitieuse, à la base... Moi qui ai lu le roman, j'évoquerais plutôt genre... heu... Les marmottes, de Chouraqui. Voyez...
Rédigé par : Cuné | mar. 22 avr 2008 à 18:52
>Cuné
Alors là je ne peux pas te laisser dire ça. "Les Marmottes", c'est un des films français que j'ai le plus détesté au cours de ma modeste vie. Humour à deux balle, histoires à la con, etc...
Providence est un livre émouvant, subtil avec une jolie construction, enfin ça n'est que mon avis bien sur.
Rédigé par : Thomas Clément | mar. 22 avr 2008 à 21:31
c'est quoi "un très joli style qui ne se la pète jamais"? un style est bon ou pas, abouti ou pas, intéressant ou pas, original ou pas, etc, mais un style qui se la pète, ça ne veut rien dire. donc sur un blog qui parle de littérature, ca fait vraiment bizarre de lire un truc pareil. je ne sais pas qui vous êtes, je n'ai jamais entendu parler de vous, je vois que vous avez écrit un livre sorti en livre de poche, donc j'en déduis que vous etes aussi écrivain, donc franchement réfléchissez à comment vous parlez des livres parce que vous faites très amateur là..
Rédigé par : nat | dim. 21 fév 2010 à 23:26